Cythara-Martine Gercault
Artiste Peintre
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Chaque rendez-vous avec la toile est comme la mer recommencée, jamais le même, toujours un autre. Les formes qui naissent, et celles qui meurent, volutes éphémères ou amas persistants, chants d’arômes et brises de signes.
Les traces surgissent, réminiscences ancestrales, lettres corps-accord, empreintes hébraïques, Adama, Har, la terre, la montagne, nées du mystère en une voile de flammes, loin de tout désir… Loin.
Une intimité teintée d’interrogations, et moi qui change, poreuse à l’invisible. Le temps devient hors temps. S’accoutumer à naître à cet espace sans fin, sans forme, auquel s’abandonner. Le « Je » n’existe plus, il s’offre à cette instance qui le relaye.
Peindre sans projet suppose l’exploration de la lumière mais aussi celle de l’ombre dans laquelle naît le frémissement du geste qui enfin va se faire chair. Doutes et craintes sont balayés, la fulgurance de la vague les emporte. C’est alors la rencontre avec la matière terrestre qui exulte, ivre et sacrée, pleine d’un feu qui brûle et purifie. Le tableau s’enfante dans la puissance du vivant, délivré des incertitudes du « passage ». La voie est ouverte, il peut alors naître et exister. Vibrer.
"De la matière-peinture de Cythara-Martine Gercault jaillissent nos rêves et nos cauchemars. Cette peinture nous ébouillante, nous gèle : pas de tiédeur Nous nous y projetons et elle nous conduit aux extrêmes de nous-mêmes.
Un insecte, un fantôme de navire, des fleurs croissant sur la lave, une planète en éclat et en orgasme, la mort blanche au bord d’un ravin, de vieux journaux yiddish, tout l’univers est là, dans ces tableaux forts comme la vie. Malgré tout." Jean-Claude Berline
Merci à Bach et Schubert qui me portent vers les cimes.
Merci à mes guides spirituels qui inlassablement font danser mes « couteaux » au son de leurs voix et des tambours. «Facilitateurs» et « accoucheurs », ils m’accompagnent dans cette quête devenue essentielle.
L’induction opérée par la scansion régulière et répétitive du tambour chamanique initie l’ouverture nécessaire au processus artistique. Cette « monture sonore » me permet de rentrer en contact avec les forces telluriques de l’Univers. Ce dialogue qui part du corps devient un axe, une structure matière-énergie, une conscience primordiale, trait d’union avec le cosmos.
La présence du tambour opère comme un rituel de dé-liaison du monde profane pour réorienter et réorganiser les forces créatrices.
Je peux alors m’emparer des pinceaux, des couleurs et matières pour inscrire et injecter sur la toile du symbolique, du ludique, du magique, du pulsionnel et toutes sortes de thématiques invisibles et « intouchables » en état de veille. L’acte créateur devient une danse, un hymne à la joie. L’esprit se libère, laissant place à une émergence énergétique qui va alors pouvoir s’organiser spontanément et se transformer en une ardeur de vie retrouvée. »
Cythara-Martine Gercault
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